C’est donc mon premier livre de l’auteure. J’ai été frappée par la rapidité à laquelle je l’ai lu. Il faut dire que le rythme du livre évoque celui d’une nouvelle, si l’auteure prend le temps d’inclure d’importantes descriptions, en revanche tout s’enchaîne très, parfois trop vite. au final, j’ai trouvé que ça ne nuisait pas au livre, au contraire, ça lui apporte un sentiment d’étouffement, de densité qui nous enferme dans cette folie qui va gagner peu à peu l’esprit de Pascaline.
J’ai lu quelques avis avant d’écrire le mien, et j’ai constaté que peu d’entre eux s’étaient attachés à ce personnage qui, pourtant, m’a touchée et que j’ai pris plaisir à suivre. Elle porte avec elle le poids d’un passé douloureux, dont les blessures ne sont pas cautérisées, et j’ai ai particulièrement apprécié les descriptions psychologiques, la plongée dans la noirceur sans qu’elle en ait conscience, cette obsession. Cette quête de soi à travers autrui.
Je ne dis pas que l’auteure ne part pas loin dans son délire. Il faut avouer que la fin est juste à couper le souffle, je ne m’y attendais absolument pas. D’ailleurs, avec le recul, je ne sais toujours pas si je l’accepte ou non, cette vérité. Pourtant, c’est cette dernière qui, je crois, donne toute son originalité au livre. À la manière dont j’avais haï et étais fascinée par la fin de Travail soigné de Pierre Lemaître, je reste bouleversée par cette fin sans pouvoir poser de mots dessus.
Il me reste deux livres de l’auteure dans ma PAL, et je dois avouer que je suis curieuse de les découvrir. Bien sûr, j’espère qu’elle m’étonnera encore, avec quelque chose de différent, mais tout aussi profond, doux, et surtout travaillé comme l’était ce roman-là. Je ne sais pas trop à qui conseiller ce livre. Je crois qu’il est de ceux que l’on croise sur notre chemin sans l’avoir décidé, et dont on est content d’avoir vécu l’aventure. Mais il est vrai que je ne connais pas le reste de l’oeuvre de l’auteure, alors :